Josiane Quillivic choisit photographies et textes comme témoignages de son Art éphémère.
La gamine rêveuse de l'est de la France qui s'imprégnait des couleurs comme des transformations du ciel découvre la mer à 9 ans.
Pourtant, elle ne baigne pas dans un milieu propice aux arts.
Par le maquillage de rue, puis la découverte de l'aérographe (maquillages de la comédie musicale "Bagdad Café" au Quartz - Scène Nationale de Brest) puis la rencontre de l'artiste Dominique Mulhem, elle élabore son procédé : mettre en scène l'émotion du moment ou "l'autre" bascule dans un ailleurs, au-delà du miroir.
L'artiste a besoin de ce miroir comme outil principal pour construire l'image de “l’autre” à la manière du décalage qui se produit entre réalité et viseur de l’appareil photo.
“L’autre” s'autorise aux jeux de la transmutation, moments uniques et ponctuels, et incarne alors l'oeuvre d'art. Son témoignage en fait d'ailleurs partie.
L'art de la photographe se superpose ensuite à l'art du peintre éphémère, dans une logique de ces moments d'intimité partagée.
Inscrites sur le papier ou la toile, puis sur la peau avant de l'être sur le papier photographique, ses oeuvres figuratives utilisent de nombreuses techniques visuelles par la recherche d'effets de matières, de couleurs, et de volumes.
Diakonoff est évidemment une référence, dans l’optique de faire sortir de l'atelier la démarche picturale pour aller à la rencontre de “l’autre”, au plus proche, sur la peau.
Mais, aussi, la peinture chinoise, les estampes japonaises, et les peintres naturalistes tels que Aubriet, Oudart, Lesueur découverts au travers des planches originales consultées à la Bibliothèque de la Marine Nationale à Brest.
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